Sommet du Bien Commun - L’inflation, facteur d’inégalités

17 Juillet 2023 Finance

Ce débat a eu lieu dans le cadre de la troisième édition du Sommet du Bien Commun, organisé conjointement par TSE, Challenges et Les Echos-Le Parisien Evénements. Les 1er et 2 juin 2023, économistes, décideurs économiques, représentants des pouvoirs publics et de la société civile se sont réunis pour réfléchir à une question centrale : comment sauver le bien commun ? Avec plus de 1300 participants et des échanges riches, cette troisième édition confirme l’importance d’évoquer ensemble les enjeux de demain concernant le climat, la mobilité, l’alimentation, l’inflation, mais aussi la santé et l’intelligence artificielle.

Contenir l’inflation à 2% d’ici 2025. C’est l’objectif annoncé par le Gouverneur de la Banque de France lors de la troisième édition du Sommet du Bien Commun qui s’est tenu à Toulouse le 1er juin 2023.

Le mouvement a déjà débuté depuis quelques mois après le pic de 10,6% atteint en octobre 2022, mais François Villeroy de Galhau aimerait poursuivre ce ralentissement de la hausse des prix. Et pour cause, la stabilité des prix et de la monnaie sont, selon lui, un “bien commun”. 

Depuis plusieurs mois en effet, de nombreuses Françaises et Français ont ressenti les effets concrets de l’inflation. “Une fraction non négligeable de la population – entre 25 % et 30 % des ménages - souffre davantage car ils et elles n’ont pas accès à l’épargne et ne peuvent donc pas lisser leur consommation”, indique Patrick Fève, économiste à TSE. 

L’inflation devrait être contenue dans les autres secteurs, comme les services, notamment grâce à la Banque Centrale Européenne qui a déjà relevé ses taux directeurs, souligne le Gouverneur. 

Néanmoins, Fabrice Collard, également économiste à TSE, prône la vigilance concernant les conséquences de cette politique sur les entreprises. “Une partie des aides du Covid ont été versées à des entreprises dites 'zombies’, non viables en temps normal.” Le chercheur affirme qu’il y a un arbitrage subtil à faire entre lutte contre l’inflation et stabilité du système financier, c’est pourquoi, le métier des banques centrales est difficile. 

Si François Villeroy de Galhau assure que les banques européennes sont solides, il émet quelques réserves concernant l’état des finances publiques. A la suite du “quoi qu’il en coûte”, il faut, selon le Gouverneur, parvenir à stabiliser les dépenses publiques. 


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