10 janvier, soutenance de HDR de Frédéric Cherbonnier

10 Janvier 2022 Recherche

 Frédéric CHERBONNIER soutiendra ses travaux pour l’ H.D.R. en Sciences économiques le lundi 10 janvier 2022 à 15h00.

Titre : « Contributions around public policy and public decision-making »

Auditorium 3  et en ligne via zoom pour assister à la lecture publique merci de contacter Elvire Jalran)

Les membres du jury sont :

  • Dominique BUREAU, Ingénieur Général, Président de la Commission de l'économie du développement durable
  • Olivier GOSSNER, Directeur de recherche CNRS, Professeur, École Polytechnique IP-Paris
  • Ben GROOM, Professeur, Dragon Capital Chair in Biodiversity Economics, University of Exeter
  • James K. HAMMIT, Professeur, Center for Risk Analysis, Harvard University
  • Nicolas TREICH, Directeur de recherche INRAE, Toulouse School of Economics – UT1 Capitole
  • Christian GOLLIER, Directeur général de TSE, Toulouse School of Economics – UT1 Capitole


Résumé :

Avant de devenir économiste dans le milieu académique, j'ai exercé différents types d'activité qui m'ont conduit à mener des travaux de recherche dans le domaine des mathématiques pures (géométrie arithmétique) et les télécommunications (sécurité des réseaux), puis à diriger plusieurs équipes d'économiste au sein du ministère des finances. Depuis cette période, la majeure partie de mes recherches en économie, présentées dans mon rapport de soutenance pour l'HDR, est guidée par des questions de politique publique, et a été en partie initiée par des réflexions engagées au ministère des Finances. Mes recherches portent sur deux grands domaines. Le premier est la théorie de la décision en incertitude. J'ai d'abord analysé les modèles d'aversion à l'ambiguïté, destinés à modéliser la décision économique lorsque le risque est imparfaitement connu, afin de voir dans quelles conditions certaines propriétés classiques restent valables - en particulier le fait que les personnes plus riches sont moins averses au risque. Je travaille depuis quelques temps sur la façon de mieux prendre en compte le risque dans l'analyse coût-bénéfice (notamment en ajustant le taux d'actualisation social au risque) d'un point de vue théorique, mais également en l'appliquant au réchauffement climatique et au secteur de l'énergie. J'ai également commencé récemment à travailler sur l'incohérence temporelle des politiques environnementales, ce qui peut être considéré comme la continuation de mes travaux plus anciens sur l'impact des biais temporels des ménages sur leurs comportements en matière d'emprunt et d'épargne. Un deuxième axe est constitué de travaux d'économie appliquée dans le domaine de l'organisation industrielle. J'ai travaillé dans le passé sur l'industrie post-marché et sur le courtage immobilier, mais mes principales activités récentes à cet égard portent sur l'économie des transports. J'ai d'abord travaillé sur la question de l'ouverture à la concurrence. En particulier, j'ai évalué les gains nets de l'ouverture à la concurrence sur le marché du voyageur longue distance, selon que cela se fait au moyen des franchises ("for the market") ou d'un mécanisme d'accès ouvert ("on the market"). Dans cette dernière situation, j'ai également analysé différents mécanismes d'enchères, afin de savoir laquelle serait propice à l'entrée « on the market ». Je me concentre actuellement sur la question de la tarification de l'accès au système ferroviaire. Enfin, j'ai initié un projet de recherche sur l'économie de l'innovation, qui a remporté un appel à appel d'offres de l'Agence Nationale de la Recherche (ANR), avec trois axes adoptant chacun un point de vue différent (historique, empirique et théorique).